Notes du Jour

février 21, 2024 Non Par anne

21 février 24

Le temps file file file comme une comète… je raconte depuis 7 semaines à des enfants de toutes cultures tous magnifiques dans les quartiers de la ville de Saint-Nazaire, à l’école Chédid et à l’école Lamartine. Ils ont entre 4 et 8 ans, et ils me redemandent infiniment le conte de randonnée qui fait filer les éléments jusqu’à la Mort,; la morsure du chien, le réveil du bâton, le feu , l’eau, la vache; le boucher, l’air et les nuages, jusqu’à la grande faucheuse… et le conte tourne en rang donné, ils adorent le truffer de leurs images, de leurs détails, c’est très riche!

Hier Louca m’a dit : « mais , la petite fille, c’est la petite fille de la Mort ? » C’était une évidence merveilleuse… tellement puissante et magique que je la disais sans le savoir, et l’œil de l’enfant l’a vu. A chaque fois ça m’illumine, cette sagesse qu’ils ont ces touts-petits. Avec leur joie, et leur sourire, ils sont encore tout près des mondes invisibles !

Et se déploient pour eux l’ogre de la version italienne du petit Chaperon rouge, le gros crocodile et les trois soeurs, le tout petit drôle avalé par la vache, la rusée fillette du bûcheron éreinté, Liouba et le magicien tremblant et tant d’autres encore …

Ils se les approprient , et parfois les racontent à leurs parents ..; voilà les graines de conteurs en mouvement ! C’est tellement gratifiant !!!

13 février 24

Ateliers avec les lycéens professionnels et apprentis en service et en cuisines et pâtisseries au Centre Daniel Brottier à Bouguenais : ils adorent les contes que je raconte plus spontanément aux plus petits, les versions italiennes et africaines des enfants perdus dans la forêt; une version arabe de Cendrillon, mais aussi les histoires fantastiques pleines de brumes et de métamorphoses, et la force de la fiancée animale, la femme-phoque les embarque encore et encore dans le périple initiatique d’une quête universelle… on philosophe, on rit, on débat, on questionne. Soudain, quand l’un d’eux de langue maternelle africaine me raconte une histoire avec le si peu de mots français qu’il parvient à dénicher à formuler, il nous emmène en voyage intense et inattendu , avec son rythme et sa détermination : je ne saurai pas dire de quoi parlait son histoire, la langue en était si peu familière à mes oreilles… mais j’en ai senti le cœur. C’est juste l’essentiel. Ces moments intenses de liens humains autour des histoires! C’était comme avoir la faim au ventre et partager un bon plat chaud dans un endroit abrité de la pluie et du froid du dehors.

10 janvier 24

Décembre 23

La nuit court après le jour, le jour devient si léger si lumineux et puis la nuit prend le dessus envoûtante pleine et si belle… c’est le temps des contes de lumière et de renaissance … les histoires étincellent comme les arbres de Noël, les villes s’habillent de rivières de lumières et d’envolées de carillons tintinnabulants : grande joie de raconter au village du père de Noël de la Roche/ Yon, et pour les résidents des Abris de Jade, lovés au bord de l’Océan !!!

26 novembre 23

Hey❣️🌝🪔🧞‍♀️Deux marches aux lampions magiques samedi soir✨✨✨Je me suis régalée à raconter les histoires portées par les ailes de la nuit! Plus d’une centaine de personnes dont plein d’enfants, de gros arbres chenus gardiens de nos pauses entre les maisons…🍀🍃🤩🍂🍁une aventure magnifique impulsée par l’association Graines d’Envies ! A faire germer partout dans les villes dans les villages tellement c’est bon c’est doux c’est puissant de chanter rire rêver frissonner ensemble sous la lune✨🎶🌖🌌❣️Mille mercis à l’initiatrice Claire l’aventurière ultra créative de Graines D’envies et à Le Grand Lieu du Conte pour le relais 💫❤️

22 novembre 23

❤️Ce camion des Contes Nomades 🔥💃🏽du Feu de dieu Du Feu au cœur … j’en ai raconté des contes! Des plumes voyageuses j’en avais plein la besace pour répondre à l’appétit vorace des histoires -là dans les 3 quartiers où on a déambulé … tous ils en redemandent ✨ il en faudrait des milliers des brassées et des brassées de racontées pendant des jours et des nuits pour tous les âges des histoires sans âges 💫🎶🌛Wouaw une superbe aventure qui inaugure tout plein de voyages magnifiques !!! Merci 1000 fois Sillon de Bretagne et aux Hivernales à l’équipe du Sillon avec sa WonderWoMathilde & à la ville de Saint-Herblain🌇🏢🌃🏘💃🏽❣️

Femmes, Soeurs et Merveilles dans les EHPADS de la Sainte Famille à Saint Gildas des Bois, Michelle Guillaume, St Charles à Missillac, Savenay, St Sébastien, Ste Pazanne, c’était les 9, 14, 17 octobre, et les 8,21, et 24 novembre !!! Des représentations et des rencontres inoubliables…

Yep ! Retour enchanté en chantant dans le grand vent après 🍃Femmes, Soeurs&Merveilles 🍃c’était à Savenay today à la résidence Anne de Bretagne👍🏽! Top l’accueil les gens les résidents !!! Mille mercis à tous et à la BDLA encore et toujours et à Le Grand Lieu du Conte – Wouaw the micro casque perfecto et essentiel pour les oreilles de nos presque centenaires🤩!- yes de superbes rencontres pleines et pétillantes encore ! Vraiment dans ces foyers de vie , ça pulse puissance 10 000. Des épaisseurs et des épaisseurs de tranches de vies qui se révèlent par éclats fragments regards serments soupirs gestes tremblants. Une profondeur d’océan. A chaque fois ça me bluffe la vigueur rieuse au cœur de nos anciensnes si tellement présents❣️❣️❣️

… Hugh👣👣👣❤️et ouf merci Caroline et tte l’équipe en Ehpad de St Sébastien today😊! …une Wonderful sono pour les résidents des Savarières avec des enceintes intégrées au plafond et dans les murs … ça diffusait pour les Contes dans la salle du spectacle et même dans les couloirs jusqu’aux petits salons 🥳🥳🥳… incroyable ✨!!! Le bon p’tit coup d’adrénaline du … ☠️câble de micro-casque oublié au Grand Lieu du Conte 😳😰🥺s’est mué en une chouette expérience 🎶!…et les happy oreilles tranquilles pour écouter les Histoires !!! Et hop … retour par le lac, Saint-Aignan et le Grand Lieu du Conte💫🌳🌛…récupérer le fameux … pour la prochaine de FS&M vendredi à Ste Pazanne❣️

17 novembre 23

🥰Wouaw la veillée contée avec le bon p’tit verre partagé et la collation chaleureuse concoctée par les perles du pays 😋et la soirée qui se prolonge avec des histoires encore et encore … qu’on en finit pas d’aimer ce pays des bois !!! J’y reviendrai c’est certain 🎶Merci tout plein à Fabienne, Manuella, Renée, Catherine et au public si gourmand de contes, c’était si bon si doux dans la Pirogue Bib de Ste Anne sur Brivet💫❣️❣️❣️

16 octobre 23

Femmes, Soeurs et Merveilles est sorti de son nid ! Reconnaissance illimitée pour la BDLA qui a porté ce projet, pour les bibliothèques de Missillac et de Saint Gildas des Bois et tout le réseau de Pontchâteau et de Saint Gildas des Bois, les Résidences Sainte-Famille, Saint Charles, et Michelle Guillaume… Marion, Guillaume, Délia, Manuella, Amélien, Florine, Adrienne, Christelle, Fabienne, toutes les personnes bénévoles qui ont participé à ce projet, Soazig, Odile, Elisabeth, Marie-Thérèse, Franck; les deux Marina, Mélanie, et toutes les personnes qui ont témoignées, 17 femmes et un homme âgés entre 7 et 10 décennies et même 101 ans pour une des femme… les animatrices animateur de choc des maisons de retraite, Pauline, Cécile, Frédéric, et Ève… une magnifique équipée pour une aventure humaine d’une grande beauté ! Déjà 4 représentations, et je reçois des retours magnifiques, à l’espace culturel la Garenne, à la médiathèque de Gildas des Bois, dans les résidences de personnes âgées … alors oui, quelle joie de raconter encore et encore ce spectacle en plein déploiement !!! De cette femme qui incroyablement porte le nom d’un des personnages principaux du spectacle et me raconte ses souvenirs en écho aux contes qu’elle vient d’entendre, à cet homme qui me dit « t’as ben causé, tu pourras revenir ! »,à cette si touchante femme de 92 ans qui se rappelle ce grand-père lui racontant « la Belle et la Vilaine » quand elle était enfant, et cet autre grand-père miraculé de guerre laissé pour mort sur le champ de bataille avec un éclat d’obus dans la tête…et ces femmes du Morbihan qui veulent me voir raconter ces histoires chez elles, et ce jeune homme qui prend le temps de me décrire ces ressentis et ces idées, et de ces personnes qui viennent me partager leurs images, et encore d’autres paroles… tellement riches… !…c’est la magie des contes, si vivante, vibrante, bondissante, et pétillante !!!

4 octobre 23

Histoires de Princesses Guerrières à Pornichet , c’était un délice 🕊⚔️🎶🌊🌊🌊❣️☀️💃🏽☀️❣️

19 septembre 23

Magnifique Tournée d‘Histoires d’Arbres cet été grâce à la Communauté de Communes Sud Retz Atlantique !!!

20 avril 23

❤️Hey ce matin une araignée m’avait soufflé au creux de l’oreille « danse tes rêves en plein jour, crée à partir de ton cœur , tisse la toile de ta vie » et hop sitôt levée j’ai pris la bagnole chargée d’instru et d’accessoires pour mon Histoire… j’ai filé sur le grand pont, traversé l’estuaire … et après un bel accueil , j’ai raconté Nuage Blanc à 25 bébés de 2 mois à 3 ans with leur nounou, pap ou Mam… et ça m’a vraiment fait vibrer la JOIE 🤩🍃🌺de retrouver les lutins les touts petits les minuscules dans leur bulle de sensations infinies encore tellement pétris de la magie des nuées oubliées, juste sortis des abysses des temps d’avant… dans leur intense espace-temps , c’est vraiment un voyage ressourçant ! Leur donner à bloc des comptines&chansons qu’ils s’en imprègnent à fond ça les rend tout scintillants étoilés vraiment !!! Wouaw , alors mille muchas Gracias à la bib de St Joachim au cœur de la Brière ce pays d’eau , y a une très belle culture des toutes petites oreilles là-bas, ils y vont souvent au spectacle et les nounous y sont des reines de l’organisation , elles viennent avec 4 bébés en même temps😅👍🏽🤩

18 avril 23

La légende du cheval Mallet a couru toute la journée au Grand Lieu du Conte à Saint-Aignan de Grand Lieu ! Six enfants comme autant de héros de contes se sont inspirés de la légende pour un rendez-vous atelier-création d’histoire enracinée dans la terre d’ici que j’ai animé aujourd’hui ! Je ne résiste pas à vous partager l’une de leurs chansons « Je vais te tuer mon petit allié, je vais te les broyer, tes os adorés et tu vas mourir, dans le grand soupir » chante le Cheval Mallet de l’histoire inventée ce mardi, chante le Cheval de la Mort, dans un rythme ensorcelant… Cheval blanc comme le brouillard, cheval qui s’emporte dans un galop qui déchaîne tout sur son passage, galop en bourrasque, cavalcades éclair, tandis que s’inclinent les arbres géants, ses sabots ne touchant plus la terre, parcourant l’univers toute la nuit… Son cavalier, sa cavalière, voit défiler les villes, les villages, les plaines, les collines, les océans, tous les continents à une vitesse vertigineuse à travers les marais, les broussailles, les ruisseaux, il est infatigable.., et toujours il a toujours la douceur et la lumière pour amadouer le voyageur ou la voyageuse épuisée et l’emmener sur son dos… aussitôt qu’il, elle est montée, le Cheval Mallet part au galop comme un ouragan déchaîné ! La funeste chevauchée s’achève toujours par la mort du cavalier , de la cavalière à moins qu’elle n’ait sur elle ou qu’il n’ait sur lui, la rançon de son voyage ! Les six enfants conteurs ne l’avaient pas oublié aujourd’hui à Saint-Aignan de Grand Lieu … ils ont su dompter le Cheval, cheval qui ne cesse de galoper au cœur de nos propres ténèbres, ce cheval qui peut nous emmener au tréfonds de nous-mêmes, et nous faire oublier le meilleur … Cette fois la course ne s’est pas achevée en petit tas d’os broyés, Non elle s’est ouverte vers un grand voyage !… un voyage choisi sur une monture magnifique.

6 et 13 avril 23

Les ateliers d’écriture Histoires de Vies Contées au pays de Saint Gildas des bois et de Missillac, grand projet porté par la Bibliothèque Départementale de Loire-Atlantique, et la communauté de communes de Pontchâteau ont une grande force fédératrice.Les liens tissés entre celles qui se sont consacrées à l’écoute des personnes vivant en EHPADS et qui ont témoignées de leurs histoires de vie réveillent d’autres histoires par échos ! Femmes presque centenaires, dont l’une, Jeanne, est morte en janvier dernier. La toile humaine qu’elles tissent se renforce et s’étoile de mille éclats, échos, nervures duveteuses ou craquantes, branches écorcées nues polies par le temps, sourires d’un autre temps, regards de sève brûlants de vies, et naissent toujours d’autres histoires de vie tandis que se réveille tout l’amour pour un pays de de rivières de forêts dont je découvre la richesse en profondeur … Les ressources sont communes avec celles de tous les territoires : il y a les lieux magiques, les arbres sacrés, les personnes merveilleuses pourvues de dons de guérison, de chants, de joie ,de musique et il y a surtout cette exceptionnelle richesse qui est celle de la Lenteur à l’écoute de Tout, l’exceptionnelle richesse d’une écoute totale et poreuse armée d’une bienveillance ineffable ! On dit qu’au commencement était le verbe…Grâce à toutes nos aventures dans ce pays de bois et de forêts, j’ai envie de dire : au commencement était l’ECOUTE, au commencement était le creux de l’oreille, au commencement était l’écoute ouverte, totale, source d’une créativité jaillissante, au commencement était la faille qui permet la naissance, au commencement était l’ouverture qui permet l’Apparition, au commencement était l’échancrure qui attire la beauté du monde… Dans ces premiers ateliers, ne cessent de rebondir les échos des histoires de vie qui se tressent en cascade brillante, et se répondent en scintillements vivants, je redécouvre la puissance de se dire dans la simplicité la plus grande, le dépouillement, et l’écoute humble… et cela augure de beaux lendemains. Les anciens ont beaucoup à nous réapprendre même s’ils sont emmurés dans de petites chambres carrés, avec des repas orchestrés des toilettes imposées des visites organisés… ils gardent en eux des trésors et n’attendent que de pouvoir les partager.

5 avril 23

Les esprits des arbres étaient au rendez-vous des cuisines ce matin au Centre Armand Bottier ! J’ai raconté des histoires toute la matinée à ces jeunes adultes en pleine formation… c’était leur pause contée et c’était vraiment riche de les rencontrer et d’autant plus que je ne suis pas sûre de pouvoir les rencontrer ailleurs qu’ici entre les vastes murs de leur centre de formation d’apprentis cuisiniers, serveurs et pâtissiers ! Merci à Louise-Marie, la documentaliste précieuse amoureuse des contes et bonne route à eux les courageux : ils ont fort à faire et tout le monde à parcourir (quand ils ne l’ont pas déjà fait ! ) … Ouah la cuisine c’est un sacré taf !!!

28 mars 23

Ce soir c’était le Duende♥️ puissance 10000 à la Ducherais… j’avais traversé les fumerolles qui s’étiraient sur les ronds points de Saint-Nazaire à Donges… vestiges de nos colères du jour étirant les hargnes dans le ciel translucide et j’avais tourné ensuite en rond sous les arbres comme le héron en plein vol aperçu aux abord de Donges pour atterrir enfin à la Ducherais. Magnifique site de pierres et de bois abritant des chevaux tout le temps et des enfants en classe verte régulièrement. On était tous dans le salon : canapés et petits fauteuils rouges pour une trentaine d’enfants en pyjama et en chaussons et le sol moelleux accueillait les vingt autres enfants tout autant vêtus de pyjamas tongs chaussettes ou chaussons. 5, 6 enseignants et accompagnants épars assis avec eux. Et il y a eu cette puissance du feu de la déesse 😉… les histoires posées sur mon épaule ont déployées leurs ailes et nous ont tous embarqués, c’était vraiment beau et bon… conteureuses allons-y à fond dans ces îlots insoupçonnés, ces moments suspendus juste faits pour les contes ! Elles ne demandent que ça les histoires de prendre leur envol pour tous les mômes qui n’attendent qu’elles avant de mettre les voiles pour les eaux sombres du sommeil 🌚… Wouaw

24 mars 23

Hé hopé les histoires des enfants de Cp Ce1 de l’école Alain Fournier du quartier de Bellevue à Nantes prennent leurs ailes portés par des conteureuses 😉 de 7,8 ans !!! Renard Magique, Princesse-Guerrière, Parents perdus, Hibou Sorcier et ChevalierDragon en lice pour la grande joute des Contes😜Joie de les accompagner à tenir le fil de leur histoire et porter leur voix !!!

22 mars 23

C’était un superbe accueil à la médiathèque de Pornic ce matin pour les Histoires de Princesses Guerrières 💃🏽🎶🔥! Prochain tour de contes mardi soir 28 mars au Domaine de la Ducherais à Campbon pour les enfants de CP&CM du quartier nantais Dervallières-Chezine en classe verte🌳👍🏽.

14 mars 23

Sœurs chères à mon cœur, c’était juste ensorcelant puissant de bosser ensemble à bloc cœur ouvert en cavalcades magnifiques, oui muchas Gracias à toutes, et à toi Myriam Pellicane… il y avait mille chevaux d’écume sur la mer today murmurant des incantations prolongeant encore et encore nos paroles et nos chansons !!!

13 mars 22

Dans 9 jours, le 22, je conterai Princesses Guerrières à la Médiathèque de Pornic !A 10h30, pour tout public à partir de 4 ans, je vous emmènerai à la rencontre de magnifiques héroïnes💫🔮☀🐎… Combattante de dragon, alliée d’arbre merveilleux, dompteuse d’éléments, elles nous embarquent dans des aventures palpitantes…et elles métamorphosent le monde avec le cœur vaillant.

20 janvier 23

Un chaudron des contes frissonnant pour les habitants de Haute-Goulaine, remarquablement nombreux et pétillants ! Les histoires se posaient sur leurs épaules comme des oiseaux colorés des bons augures de janvier, quelle chance de leur souffler le vent dans les plumes o yeah !!!

janvier 23

Hey, une superbe année 23 en devenir, jaillissante et vibrante d’histoires, telles notre terre ancestrale vivante du cœur des océans aux aigles planants sur les montagnes enneigées !!!

Baleine dans le fleuve Saint-Laurent – ©Robert Gergely/Getty Images Plus

6 décembre 22

C’est reparti pour les Histoires au Bout du Fil : à vos agendas !!! Je serai là , à cheval sur 22 et 23, pour vous murmurer, vous chanter, vous mentir effrontément les 12/12, 16/12, 09/01/23 et 11/01/23, 13/02/23 et 20/02/23…

25 novembre 22

Quelle joie de raconter Washunkaga chez l’habitant pour les Hivernales ♥️Du vin chaud et des mets délicieux pour clôturer cette soirée avec des retours riches et précieux pour une création juste en chemin, ça donne du cœur à l’ouvrage!!!

22 novembre 22

Avec Tasmin, Adile, Mohammed Amin et Adil ont enregistré leur création collective : une histoire de louve ensorcelée hier soir à la médiathèque du Sillon de Bretagne … dans le cadre des ateliers pour enfants que j’ai animé pour les Hivernales du Sillon de Bretagne. C’était délicieux de les voir s’y donner vraiment , concentrés, contents 🎶!!!

17 novembre 22

Hey ça démarre fort à St Gildas des Bois et à Missillac pour les Histoires de Vies Contées ! 13 collecteurs de souvenirs, 2/3 de plus de raconteurs (🧐 mais combien donc?)… on s’engage sur un sentier brûlant de mémoires multiples avec les bibliothèques des deux communes et les maisons de retraite de St Charles et de la Sainte Famille!!! Heureusement la BDLA nous porte et souffle le vent doux qui permet la métamorphose 💫… c’est parti pour un an de travail grâce à elle🧶… un an d’échanges d’entretiens d’ateliers d’écritures pour monter un spectacle à l’automne prochain ♥️et déjà tout plein de cœur à l’ouvrage !!!

12 et 13 novembre 22

Hey le festival Bobards au Grand Lieu du Conte… ça ment, ça menterie, ça rit quand on ment, c’est le concours de menteries et ça en vaut la chandelle !!!

29 octobre 22

Et voilà le beau programme : j’y conte le 25 novembre en éveilleuse de Marmotte !

PROGRAMME COMPLET A TELECHARGER
https://we.tl/t-dDWwAUprAE

8 juillet 22

Contes et forêts

Nos amis les arbres sont des trésors !!!

Mille mercis aux joueurs de veuze, à monsieur de GrandMaison, à Juliette, et au Grand Lieu du Conte…wouaw.

7 juillet 22

Dernier atelier avec les maternelles, et c’est parti !!! Envolées d’oiseaux par les sentiers buissonniers de l’été… les bouts’d’choux retrouvent leurs nichées familiales des histoires et des chansons pleins la tête !

7 juin 22

J’ai raconté deux versions du Petit Poucet aux apprentis pâtissiers du centre de formation Armand Bottier au lycée professionnel de Bouguenais : une version à l’origine européenne revisitée par les indiens d’Amérique du Nord ( empruntée dans le recueil de chez Corti), et une version tzigane… car ils avaient travaillé sur la version de Perrault avec leur professeur de lettres. Un merveilleux voyage à la croisée des chemins de cendres, en hommage au fil d’Ariane déroulé dans les forêts bleues si épicées de nos intériorités riches et multiples. Quel courage ont-ils ces enfants en apprentissage déjà embarqués sur les rails des 35 heures, et des exigences du monde du travail de l’artisanat et des grandes surfaces !!!

3 juin 22

Repérages en forêt de Machecoul pour la soirée FORÊTS du 6 juillet prochain en lien avec le Grand Lieu du Conte, et la communauté de communes Sud Atlantique… et les saules chevelus aux reflets argentés ressemblaient à s’y méprendre à un petit bois d’oliviers près des haies de bambous et par delà les milliers de chênes s’étirant dans le ciel transparent…

16, 17, 31 mai 22

Ateliers avec les toutes petites sections et spectacle Nuage Blanc à l’école Blum : c’était magique !!!

https://www.citeseducatives.fr/cite/cite-educative-de-saint-nazaire/actions/magie-et-poesie-pour-les-eleves-de-la-maternelle-blum

15 mai 22

Superbe festival du Héron Voyageur au Parc de la Mévellière, j’ai fait trois tours de contes dans le bosquet, et chaque fois, j’ai rencontré des charmants spectateurs de tous âges, un vrai plaisir de les emmener en voyage dans notre merveilleuse fusée d’arbres en bosquet !!! Un régal sous le soleil de feu de ce dimanche de pleine lune… qui s’éclipsera totalement cette nuit…

3 et 5 mai 22

Passionnantes racontées des Ce1 du Plessis Cellier et des Cp des Châtaigniers : Django et les deux fourmis, Vaillant et la Fleur Magique et Babadou le Prince pour les ce1, et Cendrine et la poupée magique, Rikiki et le renardeau, Marco et la fée du tas de bois !!! Chapeau bas à eux tous … magnifiques graines de conteurs !!!

25 avril 22

Reprise des ateliers avec les enfants de maternelles de l’école Jules Ferry ! Et ça roule comme le torrent dans la montagne, les rires les chansons, les contes à frémir , ou le tout petit est avalé par le renard, la petite sœur dévorée par la crocodile, le jeune Pierre attrapé par l’ogre de la plaine, et le gros chat gourmand gobe comme des mouches la grand-mère, les oiseaux, la brebis, le ramasseur de champignons, les nageuses, jusqu’à ce qu’il rencontre le bûcheron … et la malle à histoires n’a pas de fond ! Seule l’heure des parents rappelle au rangement, et aux petits bancs sagement alignés dans le couloir !

13 avril 22

Spectacle à la Médiathèque des Chantiers de l’Atlantique, quel bel accueil mesdames Laurence et Corinne, quel public délicieux, avec ma dear Claude H toujours si vibrante d’énergie !

3 au 11 avril 22

Châtel Montagne sous la neige, la grêle, le soleil et le vent … traversées de sorcières, gwerz et cendres, du formidable travail avec 12 conteuses, menées par la treizième, Myriam Pellicane !!!

21 mars 22

Muchas Gracias la vida, ici ça y est c’est l’explosion de Joie !!!Les bourgeons , les visages des enfants rayonnants dans les quartiers de Nantes et de Saint-Nazaire pile poile pour l’étape ORALITÉ, C’est du bonheur !!!Je reviens d’Oléron pour Dire 2022 où j’ai écouté des wonderconteuses de OUF, c’est juste d’une puissance absolue et nécessaire !Je suis revigorée, ensemencée, vibrante et éblouïe, !!!A fond donc, heureuse, et bienheureuse !!!

20 mars 22

Balade en merco sur Oléron pour Dire, Oralités Féminines, avec les potes conteuses…mille gracias à Myriam Pellicane et à toutes les sistas !!!

5 février 22

Nuage Blanc à Athanor à Guérande. A la fin du spectacle, une femme aux longs cheveux un foulard noué autour s’approche avec son homme à ses côtés, elle me tend son bébé en souriant, et me dit « c’est son premier spectacle… »

22 janvier 22

Est-ce la date en miroir qui provoque la magie du jour ? Nole se mais cette nouvelle journée d’Histoires Haut Bout du Fil (c’est la quatrième pour moi today) est lumineuse : au petit jour, le ciel rose, le givre étincelle dans la campagne, mon auditeur à peine sorti des limbes du sommeil embarque avec moi dans la traversée des mondes d’un prince tzigane, puis l’amitié de deux frères au sommet d’une montagne de glace… le voyage se poursuit avec l’aventure d’une reine-louve que je dépose dans les oreilles toutes attentives d’une collègue-conteuse…

La simplicité du dispositif est géniale… autant pour moi la conteuse, que pour celle ou celui qui écoute, c’est un régal , vraiment. les échanges sont très touchants. Encore chapeau bas à la Compagnie la Lune Rousse.

14 et 21 janvier 22

Opé, c’est reparti pour le Chemin des Contes, avec les enfants des écoles de Bellevue et des Dervallières… ça remue-ménage avec les classes trouées d’absences, les enseignants complètement pressurisés, les réactions inattendues, mais les contes font prendre de la hauteur, et l’aigle de la douceur laisse tomber ses plumes sur le sol des écoles et les rêves reprennent forme… les enfants ferment les yeux, et entrent dans une réalité toute autre que celle qui les frotte là, durement au visage et au corps : cette réalité est celle des chemins iniatiques de nos héros de contes merveilleux, et les voilà embarqués avec Paloma pour combattre le dragon mangeur d’étoiles, et ils sautent par-dessus le feu de la grande fête du feu avec Ernesto, et ils rient des pitreries du petit cochon têtu… Hey, la vie reprend de la vigueur grâce aux histoires, comme l’arbre se nourrit par les racines, l’enfance puise à la source des contes des chants et des histoires pour s’élever dans le monde.

3 janvier 2022

Les ateliers avec les maternelles nazairiens sont toujours truffés de pépites !… je les retrouve ce lundi avec un léger chat dans la gorge et je leur en parle illico ! Aussitôt un petit bonhomme haut comme trois pommes me dit : moi j’en ai trois dix neuf chats dans la gorge, et aussitôt une petite copine, et moi neuf cent dix cent , et les copains, et moi tout ça aussi de chats, et ça continue !!! Conteurs, menteurs, dit-on… ils ont de l’avenir pour les menteries ces petits, et c’est bon ça !!!

1 janvier 2022

Une année nouvelle qui s’ouvre en une danse, et va se déployer en mille danses, je nous la souhaite à tous traversée d’un grand vent de liberté et de réconciliation !!! Le tissu de nos relations a souvent été troué par les accrocs des désaccords face à l’organisation sociale actuelle suite aux décisions tranchantes des représentants politiques…

A nous de repriser, tisser, saisir les pétillements, les envolées, les élans, qui nous amèneront à tous nous retrouver, avec dans nos veines, la joie puissante d’être au monde !!!

6 décembre 21

Un mois de comptines, chansons, contes pour les trois classes de Grande Section de l’école Bergson (Nantes Malakoff), trois fois par semaine !!! Merveilles de l’oralité, les enfants rebondissent sur les mots, jonglent avec les syllabes, jouent avec les sonorités, et entrent délicieusement, tout en rythme dans la matière de notre langage…. wouaw des jongleurs-sculpteurs de paroles et de vent, et devant … il y a encore tant de temps pour qu’ils forgent leurs propres histoires, c’est magnifique de les voir s’en emparer, à quatre, cinq ans, certains me disent « mais dans les contes, tout est vivant ! ».

Derniers ateliers d’écriture 21 Au Bonheur des Mots les 3 novembre et 1 et décembre avant de cheminer sur la prochaine année

Ouverture d’atelier en devinette : pour moi, l’accouchement est avant la grossesse, l’enfance avant la naissance, l’adolescence avant l’enfance, la mort avant la vie, qui suis-je ?… à vous de me le dire, ou donnez votre langue au chat …

30 octobre 21

Journée Histoires Au Bout du Fil pour la Compagnie la Lune Rousse. J’ai raconté des histoires et chansons du monde dans la Brèche Halloweenesque, célébrant le passage du monde visible au monde invisible. Mes gestes se sont élancés avec mes mots, mes regards se sont étirés à l’horizon de mon jardin à travers la fenêtre sans que personne ne les voit, mais ma voix, et mon cœur étaient tout entiers pour l’Autre, celle ou celui à l’autre bout du fil de l’histoire et le lien était vibrant… l’expérience de ses racontées au téléphone m’a donné plein de lumière à l’intérieur, et les retours de mes intimes spectateurs furent très beaux, très forts. Mille bravissimas à la Lune Rousse, c’est juste magique. Nouveaux rendez-vous with me prévus le 30 décembre prochain.

Oyez Oyez, venez donc découvrir la très belle aventure des Histoires Au Bout du Fil  inventées la Compagnie La Lune Rousse.
https://histoiresauboutdufil.fr/

N’hésitez pas à réserver des histoires en ligne pour vous rien que pour vous !!!Vous pouvez aussi proposer l’idée à toutes les personnes qui aimeraient en profiter, en particulier les personnes isolées, ou éloignées des lieux de spectacles, et d’évènements culturels… C’est tout gratuit !!!

fin octobre 21

Passage dans la Brèche… par Bréhat l’incomparable.

23 octobre 21

Nuage Blanc à la Médiathèque de Saint-Père en Retz…. un accueil tout doux tout coloré.

septembre-octobre 21et jusqu’en juin prochain !!!

Un, deux, trois… comptines, berceuses, jeux de doigts et petits contes aux petites tribus arc-en-ciel nazairiennes, un, deux trois fois par semaine et on ne s’en lasse pas… Les muchachos aux cultures riches et mélangées, aux langues colorées et métissées en redemandent, ça y est on a réussi, on se sent en terre d’accueil, il faut aussi regarder ça, ce qui est beau vibrant ouvert et tolérant !!!

Et les ATSEMS, bibliothécaires et enseignantes entrent dans la ronde en participant à la formation Berceuses, Contes et Comptines, que j’ai animé avec joie les 6/10 et 20/10 à la médiathèque de Saint-Nazaire, c’est juste magnifique !!!

août 2021 sous la yourte

Des histoires bord de Manche des contes sous la yourte des aventures rebondissantes sucrées et salées : pour honorer l’été j’avais mis ma robe en toile d’araignée, mes souliers de verre et mon chapeau de beurre et…je vous raconterai la suite de vive voix !

après la mi-juillet 21

Ascensions du pic de Bazès, col de Couraduc, Laribet, du col de Baysselance, baignade merveilleusement glacée dans les lacs de Gaube et de Chabarou… là j’y ai vu trois oiseaux blancs, ils ont posé leurs plumages sur la rive avant de glisser dans les eaux turquoises with me… et hop, encore une histoire à vous conter !

12/07/21

Today, à la Maison du Lac, j’ai rencontré un groupe de spectateurs magnifiques, de 6 mois à 60 ans, aux couleurs du monde entier.Dans l’horizon magnétique, ils avaient une écoute à se fondre dans la matière, dans chaque particule d’air clair. Les regards brillaient comme les eaux du lac. Les sourires affleuraient tels des vols de canards sauvages. Je salue bien bas l’équipe de la Maison du Lac et l’association Cultures du Cœur et le Grand Lieu du Conte de m’avoir permis d’apporter ma pierre de conteuse à la beauté de ce moment entre ciel et terre…

07/07/21

Et hop atterrissage ! Wouaw petits et grand yeux, et oreilles toutes en douceurs pour accueillir les comptines et les chansons au fil du Voyage de Nuage Blanc ce matin ! Quel régal de raconter sous le grand figuier du Bonheur des Mots tout près de ma maison !!! Il y a encore tout plein de contes prêts à poser leurs ailes ici sur mon épaule plein de contes à se laisser dire et chanter sous les arbres dans le soleil retrouvé…pour les chers et chères à merveilles murmurées…

05/07/2021

Je raconte à la Maison du Lac de Grand-Lieu le 12 juillet et en ces temps d’escapades de renardeaux, de fêtes à la grenouille et de multiples chants d’oiseaux, j’en suis absolutly ravie !!!

Et mercredi 7 juillet j’embarque Nuage Blanc dans mon cher village chauvéen, c’est précieux, pétillant bondissant, j’en fais des petits bonds de joie dans mon jardin !

Les ateliers d’écriture c’est reparti aussi et pour longtemps, on prend nos ailes d’encre et de papier, et les envolées dessinent à chaque fois des volutes mystérieuses et étoilées dans nos ciels de rêves et de pensées.

Wouaw

08/06/2021

Yala, Yeepi, Yes, Yo, je remercie la terre, le ciel, le soleil et la lune d’avoir pu raconter toute cette étrange année dans le cadre des ateliers nazairiens auprès des maternelles épargnés et tellement bienheureusement par le bâillon masqué !!!

Chaque séance est une redécouverte rafraîchissante des comptines et contes mille fois racontés , remis à neuf grâce à leur écoute, grâce à leur présence, grâce à leurs rires, et surtout grâce à leurs cœurs ouverts et à leur attention inlassable.

Nom de nom comme l’enfant est d’un autre nom d’un autre monde et pourtant non.

Juste à entretenir la flamme éternelle. Au Cœur. Celle du regard ouvert comme l’horizon sur la mer.

Prenons en de la graine. Penchons nous vers eux , les touts petits, les enfants et écoutons-les, regardons-les.

Ils brûlent mais sans brûler, ils illuminent.

04/06/2021

Magnifique final pour les écoles Urbain Le Verrier et le Linot à Nantes : les enfants se sont racontés leurs contes, superbes joyaux de créations collectives jaillis de leur imaginaire : L’aventure de Gaël et Loko, Les quatre oursons et le serpent d’or, Le lion et le géant de feu, Le roi ensorcelé, Le chat, le lapin et le loup et d’autres encore…

Malgré tous les obstacles de cette année masquée étriquée compliquée contractée tendue, dans la traversée du Chemin des Contes proposé aux écoles de Nantes par le CRV, la liberté de créer l’a emportée, puissante et envoûtante : le voyage a été source de joie et de ressources inaltérables.

10 et 17 mai 2021

J’ai conté Nuage Blanc à Bouaye pour pour les écoles. C’était une superbe aventure en ces temps gelés, initiée par la ville de Bouaye et portée par le Grand Lieu du Conte qui se déploie tout tranquillement sur notre territoire propice aux histoires !!! 11 conteurs et conteuses ont jailli des brumes et ont conté dans le merveilleux bosquet… du parc de la Mévellière. ( Jamais autant entendu les grenouilles… mais pas de bisou, covid oblige)

01/04/2021

De retour d’une semaine de travail la Conteuse et ses interdits avec la magnifique Myriam Pellicane.

Chapeau bas à elle pour l’alchimie puissante de nos recherches de conteuses !!!Nos rires vibrent encore à fond dans mon ventre.Notre puissance ensoleillée de sororité habite dans mes pieds.Infinie gratitude à toutes
Je les aim’brasse toutes au vent iodé.

J’ai retrouvé une grande force de travail grâce à cette semaine. Confinement ou pas, lieux de contes encore fermés ou pas, peu importe, il y aura forcément un moment enfin où tout ce temps de création pourra s’épanouir, et ce sera très puissant !!!


04/02/2021

Le cauchemar sanitaire social se poursuit !Les bulles de joie où je retrouve légèreté, vivacité et énergie sont les ateliers-contes dans les écoles, et particulièrement avec les maternelles, qui ont naturellement la grâce, la joie d’être au monde, et la diffusent tout autour d’eux, c’est merveilleux. Quelle chance j’ai de pouvoir travailler, de pouvoir continuer à conter !!! Avec les Ce1 de Nantes c’est parfois un peu compliqué car ils sont masqués, et leurs visages barrés de tissus ou de papier me désemparent parfois vraiment. J’aimerais leur ôter à tous, et que nous puissions vraiment être ensemble. Heureusement, ils sont d’un enthousiasme à toute épreuve, et je retombe à chaque fois sur mes pieds comme lavée d’une eau fraîche et pure grâce à leur si belle écoute, leurs paroles spontanées, leurs émotions à fleur de peau, dont on parle, qu’on partage, et leur imaginaire foisonnant, propulsé par la force des contes dans les multiples possibles.

La fermeture forcée du  monde artistique, du monde culturel, du monde chaleureux…  la déshérence de nos scènes et salles de spectacles et de concerts, cafés, troquets, cabarets, brasseries, restaurants, tous les lieux de plaisirs et de partages, de  bons mots, et de rires doux… sont de plus en plus lourds à accepter. Autant je tenais bon depuis mars dernier avec la grande bouffée d’air salvateur de l’été, autant depuis début janvier je vis par instant des humeurs aussi noires que le le pétrole brut extrait de notre terre tant aimée…

Et puis je rebondis, cœur ouvert, sourire aux lèvres, pour quelques heures, quelques jours, les longues promenades au bord de l’océan sont des ressources sacrées.

18/12/2020

Magnifique accueil à l’école de Vue, où j’ai joué Nuage Blanc pour les 2-6 ans, et Là où les routes nous sont ouvertes pour les 6-10 ans. Quel plaisir de déployer les ailes bleues des contes, quelle intensité dans ces moments si contraints où les plus grands sont masqués, et leurs yeux seuls me dévoilent leurs voyages intérieurs au fil des histoires que je tisse !!!

21/11/2020

L’atelier d’écriture chauvéen du 4 novembre dernier n’a donc pu se jouer, « reconfinement oblige ». 
Je ne suis pas sûre que celui du 16 décembre puisse se dérouler… ( j’ose un petit  peu l’espérer car il semble que nous allons vers une certaine ré-ouverture des activités sportives et de loisirs. Si c’est le cas, je vous transmettrai l’info au plus tôt. )
En tous les cas, définissons les prochaines dates afin que nous gardions le cap vers notre joyeux horizon d’écritures partagées.

Nous nous retrouverions : 
– mercredi 6 janvier – mercredi 27 janvier ( remplacement de celle de novembre)- mercredi 17 février- mercredi 10 mars- mercredi 31 mars- mercredi 21 avril- mercredi 19 mai- mercredi 9 juin- mercredi 30 juin- mercredi 21 juillet
( finalement j’y suis allée à fond… jusqu’à l’été !!!)

Belle fin de semaine à tous soleil au coeur, et bon vent sur vos chemins d’ici les retrouvailles, 

20 novembre 2020

Je ne me lasse pas de raconter aux maternelles. Trois fois par semaine depuis la rentrée des classes. En ces temps confinés, chacune des séances est d’autant plus précieuse. L’écoute totale et  la vivacité émotionnelle des touts-petits me touchent profondément. A quatre ans, certains voient très distinctement des détails, et m’en parlent, me montrant ainsi qu’ils sont dans leur film, ils voient la couleur rouge d’une petite mallette de couture, ils voient les cheveux noirs et bouclés d’un garçon, ils voient un matelas à rayures…là où je n’ai fait que nommer le sujet, ou l’objet, dans le conte, sans le qualifier.Ils entrent dans les histoires comme dans leur bain, et ils se souviennent avec une grande précision des événements de l’histoire, et plus ils se souviennent plus ils redemandent la même… c’est comme si le film se rejouait à chaque fois pour eux d’une manière différente, à chaque fois singulière, et pourtant la même. Et pour moi aussi d’ailleurs. Je suis émerveillée à chaque fois de la porosité du récit oral entre eux qui écoutent et moi qui raconte, et qui fait qu’à chaque fois, l’histoire prend une nouvelle peau. La peau de ce qui se passe entre nous, là, quand l’histoire se déroule. 

19/11/2020

Bord sentier côtier l’océan à côté à pleines brassées

Joie de marcher… les contes se forgent pas à pas.

Repérages de balades contées

18/11/2020

Je suis toujours surprise chez les conteurs, et les conteuses que je connais, de découvrir que leur voix avec son rythme, ses intonations, ses directions apparaît dans leur écriture. Elle résonne malgré l’absence du corps de chair et d’os. Je disais aujourd’hui à une amie conteuse  » j’entends ta voix quand je te lis. « 

3 novembre 2020

Trois fois par semaine j’ai la chance de conter à des enfants de maternelles aux visages merveilleusement ouverts. (Le bâillon étant pour les plus grands. La lutte est engagée ici pour les faire tomber). Par les temps qui courent, chaque séance est un flamboiement de joie. Annulations ou reports du spectacle Nuage Blanc et de séances d’ateliers d’écriture se succèdant. Depuis tout le temps je m’intéresse avant tout au vivant. A ce qui nous traverse dans un même espace-temps. Si c’est pour chacun-e différent il y a un mouvement collectif vivant, qui forme comme une vague ourlée de milliers de goutelettes d’écume avec chacune son essence. J’aime cette force créative d’être ensemble. Cette magie du déploiement des imaginaires en cascades. Si les cafés les scènes les théâtres les bibliothèques et les librairies sont désespérément fermés pour un temps, les écoles restent ouvertes ! C’est essentiel que les fauves, les sorcières, les lutins, les nains les trolls et les korrigans viennent y danser en rond et invoquent le vent furieux qui rouvrira toutes les autres portes.

28/10/2020

Une cinquantaine de personnes ce matin pour embarquer avec Nuage Blanc à Saint Mars de Coutais ! C’était bon de raconter, d’emmener les petits et les grands dans ce tissage d’histoires, dans le voyage de Nuage Blanc, indien magicien qui marche, vogue, file à travers des plaines et des océans pour retrouver Nani Nanaa une petite fille lumière du temps. Ses cinq trésors pour elle, jaillis de son sac au gré de drôles de rencontres à poils, à plumes et en chair et en os… S’y glissant à la place des chansons, des comptines, et des berceuses dans des langues mystérieuses. C’était juste un régal d’être là, enfin, de donner mon spectacle, loin de tous les empêchements de nos sociétés paumées, de lire les émotions sur les visages des pitchounes démasqués, de sentir les belles présences de leurs aînés malgré toute cette bérézina. Très belle surprise d’être nombreux réunis malgré le spectre planant d’un reconpasfinement du tout. Viva la libertad !!!

23/10/2020

Nuage Blanc crapahute sous les arbres flamboyants….Merveille de ces lieux qui, malgré les masques et le grand chamboule-tout, accueillent les spectacles pour les tout-petits et pour les plus grands !!! Merveilleuses sont les personnes qui ouvrent leurs portes aux rencontres et aux retrouvailles quand le monde se cloisonne se fragmente et se diffracte.

La joie m’étincelle en dedans de raconter le 28/10 à Saint Mars de Coutais, le 14/11 à Guérande, le 04/12 à Saint-Père en Retz pour les bébés et pour les plus grands louveteaux, et le 09/12 à Saint Père en Retz.. (Qui a dit l’homme est un loup pour l’homme ? Soyons tous des louves… veillons sur nos petits… en chantant dansant racontant le monde !!!

22/10/2020

Puissance d’écrire ensemble de donner du terreau aux imaginaires de les encourager à se déployer et à surprendre, les ateliers d’écriture sont un laboratoire de fourmillements de frémissements de résonnances de beauté humble et magnifiante. C’est ouf comme ça pulse sous les doigts !!! Prochains ateliers le 28/10 et le 06/11 à Saint Mars de Coutais, et le 04/11 à Chauvé.

l’atelier d’été à Chauvé

14/10/2020

Zemnya a pris le chemin du Tripode. J’en ai les foies, l’effroi, l’espoir, la force au cœur, au corps, au ventre. Le vent me souffle d’espérer mille ans. En tous les cas, c’est un voyage, et si ce n’est du dedans vers le dehors, ce sera pour toujours un road trip intérieur dans mes voies lactées.

22/07/2020

Là où les routes sont ouvertes, accueil et public wonderful : un délice de raconter à la Rocheballue sous le chaud soleil contre les arbres miroitants .

12/06/2020

Yep les routes sont rouvertes !!!

Pour se raconter comment on a vécu toute la période de confinement. Se dire les sensations. Nommer les difficultés, les trouvailles, les surprises. Rire des courses délirantes. Rire de ses propres réactions. S’inquiéter de l’après. Explorer les possibles… je relance des ateliers d’écriture ado-adultes, le premier a lieu le 25 juin à 18h à Chauvé !

Mes ateliers enfants-conteurs se remettent en place, du moins, s’organisent pour 2020-21, à Nantes et à Saint-Nazaire. Deux dates de spectacle se confirment, le 22 juillet à Bouguenais, à la Roche-Ballue, et le 14 novembre à Athanor, à Guérande avec Nuage Blanc.

Le Grand Lieu du Conte bouillonne à Saint-Aignan de Grand Lieu. Moult surprises, aventures et histoires de tous horizons vont péter le feu au printemps prochain. Aux manettes, monsieur Mouch avec un chouette collectif de conteurs dont ma pomme.

06/06/20/20

De soirées festives en retrouvailles multiples la parole s’étire jusqu’au matin blanc lumineux… il nous faudrait 1000 et une nuits.

21/05/2020

J’avance sur mon travail de création « Là où les routes nous sont ouvertes » tissés de contes tziganes… les femmes de la forêt bleue. S’y croisent Paloma, Lolerme, Oulounou, le roi des serpents, l’homme au bec d’oiseau, et le dragon à 99 têtes.

19/05/2020

Recherches sur la question des yeux, et du regard.

Oeil directeur.

Le regard d’Orphée sur Eurydice aux enfers. Le dernier regard.

Le regard de Paloma sur l’homme-oiseau dans mon conte.

Le regard de Psyché sur Amour.

Le regard interdit sur Mélusine…

18/05/20

A fleur de peau, tous , des cons fins finis que nous sommes…

15/05/20

L’océan est à nous. Ouf. Enfin. L’attente a été cruelle et injuste.

J’ai nagé, nagé, nagé, je me suis enfouie dans les vagues, j’ai embrassé chaque particule de surface liquide avec une tendresse infinie, j’ai contemplé des heures entières la brillance de l’eau vivante, les falaises ocres et vertes, la plage étincelante. Les scintillements du sable sous-marin divins, les chants des vagues magnifiques… je me suis roulée dans les paillettes cristallines et minérales, je me suis lovée dans un siège de pierre bleue-marine traversée de quartz, j’ai filé sur le haut de la plage, sec, chaud, je me suis roulée dans ma serviette rouge, j’ai fermé les yeux, j’étais au paradis du monde perdu… Quand soudain, la voix de deux militaires ont crié à la belle dame aux seins nus à quelques mètres de moi  » Rhabillez-vous, la plage, c’est en dynamique ! », « quel rapport entre le fait de bouger et être déshabillée ? a questionné la petite fille de la dame aux seins nus, qui paniquée avait revêtu sa tunique légère, mais les deux représentants de l’armée avaient déjà filé quand tous les observaient, le père jouant aux raquettes avec son fils, le vieil homme qui finira par s’endormir seul et nu sous le soleil de la crique en fin d’après-midi, la jeune femme avec son bébé en écharpe contre la poitrine… Une détente palpable s’est posée comme une grande plume bleue entre les falaises. L’océan montait, la marée ne leur permettrait plus de faire demi-tour, nous étions en paix, avec le bonheur de retrouver le monde libre. Cinq adolescents ont déboulé d’un coup, portant un tremplin de gymnastique, et en acrobates, ils ont enchaîné des sauts périlleux, et des figures de surf dans l’air, pour enfin courir à l’océan et se ruer comme des gazelles dans l’eau magique. Douceur de l’eau, bien-être absolu de l’apnée dans les profondeurs transparentes, incurvation bénie de la terre, qui dans son échancrure dorée laisse entrer la mer, caressante, léchant le sable de sa grande langue de sirène titanesque… et puis le soleil sur le sable, la contemplation de l’horizon liquide, et enfin, le retour à la maison. Avec la sensation puissante d’être de nouveau libre de pouvoir aller et venir… comme les vagues.

13/05/2020

D’étranges bals masqués s’ouvrent un peu partout…

10/05/2020

Quelle étrange période nous venons de traverser. Quelles semaines si particulières avec l’ombre de discours mortifères planant tout le temps dans les réseaux sociaux, les chaînes d’info, la presse… Quelle expérience extraordinaire, de pouvoir poser un regard totalement critique sur le monde humain et ses méandres, sur la société ogresse de ressources naturelles, sur le renoncement nécessaire à des désirs qui auraient pu paraître essentiels. Quel chemin de recherche intime pour ajuster sa marge de manœuvre, et choisir sa place dans ce chaos de contradictions ! Et quelle sidération face à notre étrange faculté à se plier à des directives absurdes, à renoncer à nos territoires sauvages…

9 mai 2020

Avant-dernier jour du Grand Confinement. Ciel gris. Le temps est comme suspendu. Concert de pépiements. Je viens d’achever l’architecture de Zemnya, mon roman en cours d’écriture.

7 mai 2020

Le monde (extérieur) vibre, bouge, nous appelle, et nous interpelle. Il attend patiemment qu’on puisse le parcourir à nouveau, librement, toucher le sable, le faire couler entre ses doigts en cascades, plonger dans l’eau fraîche de l’océan, nager longtemps, jusqu’à l’épuisement et se rouler dans le sable comme dans la douceur de gros nuages blancs, se perdre dans le bleu du ciel en souriant, se laisser bercer par le mouvement des branches vertes qui roucoulent au soleil tout autour des criques, lever un sourcil aux cris des mouettes…

6 mai 2020

Grandes résistances à me mettre au travail. Dérives, virages, questionnements, occupations diverses. FB, réseaux, boîtes, difficile de me concentrer, de me rassembler. Il est grand temps que s’ouvrent les routes !!!

2 mai 2020

Je reviens d’un grand tour de vélo sous la pluie, et je me dis que je devrais le plus possible être en tension ainsi, au maximum de mon corps, dans une ouverture pleine des poumons, afflux de sang à bloc, pour épanouir à fond le corps et élargir les possibles des histoires. Contes et sport… il y a des croisements à chercher. Grimpe d’arbres et histoires, balades contées en kayak, rando ‘contes etc.

1er mai 2020

Je suis en réflexions sur les limites entre une écriture intime pour soi et une écriture publique, publiable. Les contes, et l’écriture romanesque font clairement partie d’une écriture destinée à être publiée sous une forme orale ou imprimée. L’écriture d’un journal à laquelle je m’attelle depuis trente ans m’est personnelle. Ici, sur ce site, je choisis d’être à mi-chemin entre les deux surtout en cette période particulière où on ne peut plus partager en public. Je soulève ainsi un tout petit peu la peau de caribou qui fait obstacle entre ces deux espaces, l’écriture intime pour soi, et l’écriture travaillée pour l’Autre.

Et, il y a aussi, l’écriture de témoignage pour l’Autre aussi qui est reformulation du réel, pour les lecteurs, et qui devient ainsi transformation du réel,abîme du discours, vertige du regard offert… C’est encore autre chose.

La parole, elle, contient le souffle, les émotions. Elle est vraie. Source de l’instant. Jaillie d’un moment partagé.

30 avril 2020

Hier, Angelo a eu 11 ans. Avec Carmen, ils passent leur temps à grimper dans les arbres, à jouer avec le vent, rire avec la pluie, courir et danser dans l’amour de chaque instant. Les routes vers l’ailleurs et l’océan nous sont toujours fermées. L’attente est longue pour moi.

20 avril 2020

J’avance sur l’écriture de Là où les routes nous sont ouvertes. Le passage sur la création du monde me fait rire. Il dit que les êtres humains sont nés des frémissements des feuilles, et des plantes, sous les éclats de la colère de Dieu contre le Diable… et ce Diable… comme il est drôle et attachant ! Madre de Dios !!! Y a du boulot !

14 avril 2020

La sidération ne fait plus d’effets. Les cœurs grondent. La liberté appelle.

Angelo et Carmen ont joué un spectacle pour nous hier soir; j’ai tenté de les filmer, et je n’en ai pas profité autant que j’aurais aimé, pourtant spectatrice ultra-privilégiée d’un spectacle unique joué pour moi, et leur papa dans un monde où tous les spectacles vivants sont emmurés ou pétrifiés en vol. Il me faut sortir de cette déformation professionnelle de la captation, du film, des photos. M’en abstraire totalement. Ils étaient magnifiques tous les deux en acteurs, co-créateurs, co-metteurs en scène. Ils étaient d’une beauté de feu.

13 avril 2020

Argile grise. Atelier sculpture de personnages à la casa del Pas. J’ai modelé mon arrière-arrière grand-mère; femme forte puissante pleinement elle.

Je ressens très fort qu’il faut que les femmes prennent leur place, qu’elles s’affirment, et soient beaucoup plus nombreuses à décider, à agir, à prendre des responsabilités. J’aimerais qu’on en finisse radicalement avec les images de femmes soumises, fragiles, ou objeïfiées.

11 avril 2020

Le monde bascule, les questions pleuvent, les sensations nouvelles s’inscrivent en lettres de feu dans le sang. Les pensées cèdent la place au vivant, à la matière, à l’intensité de chaque instant.

Les oiseaux ne cessent de se raconter des histoires, avec une force inépuisable. Les arbres dessinent des arabesques poignantes de beauté de leur branches fraîchement habillées d’un vert émeraude aux nuances multiples.

Hier soir, je me suis promenée sur la route devant la maison sous les étoiles, je sentais leur présence, leur respiration d’arbres centenaires. Une odeur de nuit mouillée envahissait l’espace, un parfum de vanille s’y mêlait puis des senteurs d’aubépine et de lilas endormi se coulaient dans mes cheveux.

4 avril 2020

Nous vivons une époque très étrange depuis maintenant trois semaines. La France est confinée ainsi que de très nombreux pays du monde : l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Inde… d’autres suivront. Cela a commencé par la Chine en janvier. La pandémie oblige la majorité des pays occidentaux et l’Amérique du Nord à imiter leurs mesures de prévention. Des hôpitaux sont en détresse dans l’Est de la France et en Ile de France. Les consignes du gouvernement sont très strictes : chacun-e doit rester chez soi dans la mesure du possible, seule une autorisation de se promener pendant une heure à 1 km de chez soi offre la possibilité de sortir, et la nécessité de faire des courses pour se nourrir. Les écoles et tous les lieux de collectivités accueillant des enfants sont fermés.

Je ne peux plus animer mes ateliers enfants-conteurs à Nantes et à Saint-Nazaire dans les écoles. Je me métamorphose chaque jour en maîtresse d’école à la maison pour Angelo et pour Carmen. Nous inventons aussi des histoires ensemble et nous jouons à mille vire- langues.

Chaque jour j’emprunte un chemin de terre, j’observe les haies, le ciel, les arbres, je passe devant un portail blanc, j’écoute le bruit du vent dans une bâche noire le long des lauriers-palmes, je longe deux maisons basses jumelles, j’emprunte un deuxième chemin de terre, et je file à l’étang brillant où vivent une trentaines d’oies fières…

Depuis le début du confinement les messages virtuels se sont démultipliés : vidéos, mails, appels en visio, whatsapp, posts FB se comptent par milliers. Je me découvre un symptôme physique étrange à les lire ou à les regarder : vertiges, et tournis me décentrent et me déconcentrent, j’ai le mal de terre soudain… le ciel, les nuages, les cimes des arbres tournent autour de moi de plus en plus vite.

Un aiguillon me vrille le crâne pour mieux m’extirper des écrans, et m’avertir de m’intéresser avant tout au réel, au palpable, à ce qui m’entoure au plus près : les arbres dans leur présence vivante, puissante, l’odeur de l’écorce et de la sève qui pulse en dessous, le chant des merles, des mésanges, du rouge-gorge et de tous les oiseaux nichés dans les branches autour de moi, la douceur et le le grain de la voix des enfants et de mon homme si présent, et surtout la simple présence de mon corps, de mes pieds, de mes mains, avec leur lenteur, leur maladresse, leur existence si intime, habitée de chaleur et de flux de sang…

Ce temps est pour moi celui de la concentration sur la plus petite unité de temps, l’instant, puissant, aussi magnifique et essentiel que la respiration de l’arbre.

12 mars 2020

C’est le jour où l’état a annoncé la fermeture des écoles et de tous les lieux d’accueils des enfants. Le grand basculement.

27 février 2020

Je reviens de jouer Nuage Blanc à la Médiathèque de St Joachim pour des touts-petits de 6 mois à 3 ans ! Leur présence magnifique est d’une si grande intensité, qu’il me faut être attentive à sculpter le silence, à laisser respirer les sons ! L’oiseau aimant chantant (mais aussi bavard) qui habite ma gorge s’envole toutes ailes dehors dans le ciel si limpide de leurs regards ouverts… et oublie parfois de se poser sur les branches du silence.

Affiner, tisser, remettre inlassablement l’ouvrage sur le métier. Hâte de rejouer !!!

Chapeau bas à Julie et à Sarah, précieuses fées de cette médiathèque au cœur de la Brière, elles m’ont délicieusement accueillies.

17 février…24 février 2020

Contes tziganes dévorés pas encore digérés images en gestations chants sous la peau en petites fourmis rouges grignotent les graines de mes battements d’elfes… ils vont finir par s’imposer vivaces joyeux sauvages et balayer tout le reste !!!

27 janvier…1 février 2020

Semaine de travail intense avec la Pellicane, puissante et sans détours, intitulée « le Conteur et ses interdits ». Travail vocal, geste, posture, tessiture, appuis. Chantiers immenses para mi. Tant de chemin à parcourir. Et la sensation d’un socle de béton bien planqué sous la mousse de mes pieds qui éclate enfin. Je redécouvre les rondeurs de la terre et ses mottes d’herbe, ses cailloux et ses vers de terre sous mes orteils, je me frotte à mes racines et à la boue du sol que je foule. C’est inespéré, brutal, salvateur, immensément ressourçant, terriblement déstabilisant. Comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, suivi d’une pluie torrentielle. Tout est neuf. Renouvelé.

14 janvier 2020…7 février 2020

Ateliers dans 7 classes nantaises de Dervallières-Chézine , 7 classes de 12 enfants, pépites de regards ouverts, écoute profonde, fluidité de leurs chants, ils sont merveilleusement en chemin des contes !!!

6 janvier 2020… 5 février 2020

Ecritures et petites oreilles pétillantes happent les histoires pour elles dans les écoles Jaurès, et Michelet de Saint-Nazaire, ils ont 7,8,9 ans et aimeraient devenir jaguars dauphins panthères ou singes d’hiver… entre mille autre formes possibles.

31 décembre 2019

Retour aux marais des bords d’océan au cœur des histoires maraîchines.

24 décembre 2019

Imsouane, village de pêcheurs aux vagues magnifiques. Les barques en bois bleu sont à touche touche dans le port. Les pêcheurs tissent leurs filets, écaillent leurs poissons, regardent l’océan. Des surfeurs de tous les pays du monde attendent les vagues, oiseaux noirs flottants sur leurs esquifs colorés. Nuages doux sur la mer, brume ensoleillé juste au-dessus de l’eau. Mille feuilles miroitant du ciel. Réveillon chanté dansé sous les étoiles en rivières de lumière.

20 décembre 2019

Marrakech. Angelo grimpe à l’échelle pour voir les montagnes au coucher du soleil. Cette échelle ressemble à celle de ma petite mère du cochon têtu, celle qui grimpe de nuages en nuages pour aller rencontrer la Mort.

19 décembre 2019

Carmen a rencontré le prince-serpent sur la place Jema el Fna. Il n’avait pas la tête d’or et la barbe rousse du roi des serpents, juste son innocence.

13 décembre 2019

Racontée magique de Nuage Blanc à Cheméré pour 105 petits loups de 2 ans et demie à 6 ans. Une écoute magnifique palpable comme des ailes veloutées au-dessus du velours rouge des sièges du Théâtre. Chaud au Cœur. Petits bonds de joie. Le chemin des contes ! C’est le chemin le plus beau !!!

12 novembre 2019

Nuage Blanc

Horizon Rouge

Feu au Coeur

11 novembre 2019

Autour de la lune ronde de ce soir dansent les échos de toutes les histoires muées brassées réveillées par le Légendaire… ils se déposeront comme une pluie d’étoiles vives dans nos terreaux de rêveurs-conteurs en métamorphose.

au milieu de la table ronde avec Henri Gougaud, Bruno de la Salle, Alain Damasio il y eut un instant tout feu tout flammes, Bruno et Henri superbes de leur force rieuse, les Oraux de cape et d’épée… Si profondes et humbles leurs présences décapant tout ce qui n’est pas la langue du cœur… Encore empreinte de leur éclat plein d’humour, j’ai filé pour écouter les Histoires sur le feu de Jeanne Ferron, magnifique Jeanne, magnifiques spectacle, des histoires merveilleuses !!! L’art du conte a cette puissance inégalable qu’il se vit dans le corps, dans le présent, dans la matière vivante. Le feu du dedans se consume pour le plaisir de tous. Il est un partage inoubliable. Les conteurs et les conteuses qui racontent depuis des décennies vibrent de cette puissance là; dans leurs yeux, sur leur peau, ça brille étonnamment, elles ils sont en fusion avec le monde, infiniment vivants, infiniment touchants, en totale rébellion avec tout ce qui n’est pas la vie.

10 novembre 2019

Suite aux spectacles et joutes de conteurs à l’hémicycle, il y eut ce w-e belle place à la parole poétique en lieu et place d’une parole dite politique ! Chapeau Bas au Légendaire, ça fait un bien fou !
(Aparté de Jeanne Ferron dans la joute:  » plus t’es vieux, plus t’es moche, c’est un proverbe de ma mère. » Rires libérateurs du cercle de l’assemblée tandis que la beauté inlassable des raconteuses et raconteurs d’histoires nous dit tout le contraire.)

9 novembre 2019

« Nous sommes tous, au fond, des êtres sauvages. Une force considérable gît, inemployée, dans cette sauvagerie. Devenir, enfin, un être entier : civiliser le sauvage, ensauvager le civilisé. »(El Chura, le vieil Indien de la Cordillière)

Tenter de se mettre à l’unisson des vibrations du monde, au diapason du cœur de la terre, et laisser le moins possible de traces visibles de notre passage… quelle énergie merveilleuse à déployer, libre et sauvagement humaine !!!

20 octobre 2019

Dans quelques jours… la porte vers l’autre monde, Samain, Halloween, la fête des morts et le réveil d’infinies histoires du monde qu’on pensait avoir oubliées… j’ai hâte !

1 juillet 2019

30 juin 2019

29 juin 2019

Fleur de patience, elle s’ouvre une fois tous les 7 ans, elle a 7 jours de vie.

28 juin 2019

27 juin 2019

25 juin 2019

24 juin 2019

23 juin 2019

22 juin 2019

21 juin 2019

20 juin 2019

18 juin 2019

… écho au conte Yann Hoski, le fils de la Pierre, que je ne me lasse pas de raconter !

19 juin 2019

17 juin 2019

16 juin 2019

15 juin 2019

Chamaquatique d’Antoine Basile Mouton

14 juin 2019

Les livres Suivez le Facteur sont depuis hier dans les mains de leurs lecteurs impatients. Dans mon village, j’entends  » je suis native de Chauvé cela vraiment m’intéresser« , et puis aussi « il se lit bien« , « on en vend comme des petits pains« …notre ouvrage collectif pétille, ces exemplaires font des bulles de souvenirs, de rencontres, et de découvertes, à la boulangerie, à la charcuterie, à l’épicerie, au café-restaurant tabac presse, et dans les maisons… le passé saupoudre les rues de ses élans herbus, de ses saveurs de vin et de tabac à priser, de sa douceur subtile et nerveuse comme celle qu’on sent sous la main quand on caresse la robe des chevaux.

13 juin 2019

.Je rassemble les matériaux pour tisser une écriture de spectacle qui mêlera des paroles enregistrées recueillies, et retravaillées, (notamment des paroles de sages-femmes) avec une version personnelle de contes traditionnels qui racontent des histoires de passages aux frontières des mondes pour monter un spectacle qui racontera la force des passages, des naissances aux morts

Il y a dans ma besace l’histoire de la Rose, inspirée d’un conte de houle collecté par Luzel, celle d’un marin trois fois mort, entendue chez un ami de Bréhat, et celle qui s’invente et s’invite dans ma tête depuis quelques temps d’une petite fille rouge, sans chaperon.

J’espère de tout cœur pouvoir monter ce spectacle avec le Labo 20-21 de la Maison du Conte de Chevilly Larue.

12 juin 2019

Comment accueillons-nous les nouveaux-nés dans ce monde mouvant magnifique et surprenant qui est le nôtre ?… Nouveaux nés à un monde nouveau juste jaillis d’une nouvelle mère, nouveaux nés à un pays nouveau, étrange, hé, nouveau né à une expérience nouvelle… découvrant tout d’un regard nouveau… comment ?


11 juin 2019

J’ai travaillé le clown cette année pour mieux percevoir mon corps de conteuse, pour mieux jouer avec le mouvement et l’espace pour dire. La rencontre avec mon personnage de clown est tellement magnifique, vibrante de rires et d’énergie que je vais puiser dans ce matériau pour alimenter mon travail de création.

Elle, c’est encore Nana Pacha, clown enracinée dans la terre rieuse comme le soleil.

10 juin 2019

I’m NANA PACHA

7 juin 2019

« Le clown symbolise, ramène à l’essence de l’être. Il renvoie donc aussi à un acte fondamental. Celui de l’auteur, de l’écriture, de la langue. Le clown et l’auteur sont seuls. Ils sont côte à côte dans leur création, l’un avec son corps, l’autre avec les mots… le clown ne dit pas un poème, ne fait pas un poème, il est un poème. Il est avec son corps comme l’auteur est avec le langage. Il exige un retour sur soi : «  »se retrouver et devenir soi-même. Pas le meilleur possible, soi-même. Les histoires ne doivent pas nous emmener vers une autre histoire que nous-mêmes(…) Le clown a la folie de penser que s’il trouve sa place, le monde en sera transformé. » Mais comme il s’avoue ridicule, son exigence extrême ne peut être narcissique. Ecrire le clown c’est en même temps sacrifier sa vanité.  » Le clown ne sait rien faire. Il est dans son corps complètement inadapté à des désirs impossibles. Le clown est un échec, il témoigne que l’homme est un échec, qu’il est sur terre comme une flamme sur l’eau. » Peu s’y risquent. « le clown est en manque d’histoire. »… » François Cervantes par Fred Kahn.

6 juin 2019

Le rire du clown est juste une invitation à la lucidité.

2 juin 2019

Il y a des images qui seront toujours là. En nous. Elles se placent en filigrane derrière chacun de nos regards quand on ne les invoque pas. Quand on les invoque elles se déploient telles des mondes à part entière. Ces images-là sont porteuses de récits, elles sont dépositaires de la force des contes.

30 mai 2019

14 mai 2019

Je me promenais en pays dogon dans un sable ocre entre deux arbres verts olive quand soudain une très vieille femme surgie de nulle part avec un sourire de mort m’a bondi sur le dos elle a saisi mes cheveux à pleines mains, elle les a tiré comme on tirerait les rennes d’un cheval elle a éclaté d’un grand rire et j’ai entendu une voix d’outre-tombe chanter sous mon crâne : « allez cavale fonce va jusqu’au bord contemple ouvre à chaque étage la fenêtre, monte sur les toits par les trappes, observe le sol noir brillant les pierres longues de granit regarde l’enchâssement des arbres, pense leurs racines,relève la tête, allez cavale la nuit entre les feux de circulation les lumières des lampadaires les éclairages des boutiques des habitations les phares des voitures les devantures des bars des cinémas des théâtres sens l’odeur des parfums des maquillages des chapeaux des restaurants de la bouffe qui crame ou qui crépite dans les appartements, observe les chats leurs yeux leurs pattes leur glissement, relève toi. »

12 mai 2019

ce matin à nul autre pareil un vent de terre envolait les branches des peupliers derrière la maison, il invitait à s’échapper pour aller vers la mer, j’ai pris ma voiture, j’ai filé au bord, et j’ai couru vers la crique, j’ai cavalé sur l’asphalte, sac au dos cheveux attachés chaussures de randonnées, j’ai bondi sur les petites collines avant d’atteindre le chemin, j’ai descendu quatre à quatre les marches taillées dans le granit, et je me suis roulée dans le sable de la plage, j’ai roulé roulé roulé jusqu’au bord de l’eau, les goélands m’appelaient, posés comme des canards blancs sur une mer d’huile, je me suis libérée de tous mes vêtements en deux temps trois mouvements, j’ai plongé dans l’océan, et je les ai rejoint. Ils se sont envolés sauf un seul étonnamment familier.

10 mai 2019

Après un an et demie de travail collectif à Chauvé, Suivez le facteur,  sort de sa gangue ! Il sera sur les presses de l’imprimerie à la fin du mois,et paraîtra le 8 juin.
Notre livre mêle histoires vraies et imaginaires, légende et récits racontant le cœur de Chauvé des années 30 à aujourd’hui. Au fil des textes le village semble resurgir du passé  avec tous ses cafés, ses commerces, son artisanat, à la fois étonnant et familier, tandis qu’en pointillés, se dessine la silhouette d’un curieux personnage de facteur, Edmond, disparu aussi mystérieusement que son prédécesseur…

Vous trouverez en cliquant sur ce lien pour l’acheter dès maintenant à 10 euros, le récupérer à partir du 8 juin à Chauvé, ou vous le faire envoyer. 


9 mai 2019

La parole qui nous habite est forgée de tous les non-dits qui nous ont fait grandir…

8 mai 2019

Aujourd’hui un homme au nom de femme m’a dit que Germaine Tillon avait fait pleurer le chef du FLN dans la casbah d’Alger. Par la parole, elle avait su faire renoncer cet homme aux attentats perpétrés par des jeunes femmes qu’il enrôlait pour qu’elles posent des bombes dans les cafés dans les lieux publics, massacrant des civils, à l’arraché. Par la parole. Entres autres actions héroïques de la Germaine, celle-ci n’est pas des moindres.

7 mai 2019

J’apprends que Guy, ami ariégeois,homme héroïque, vient de mourir au Taj Mahal,à Agra, au bord de la rivière Yamuna, en Inde. Guy attrapé en plein voyage, bloqué net dans la lumière du mausolée de marbre blanc. Guy aux aventures extraordinaires jusqu’au bout. Son souffle coupé au cœur d’une terre inconnue qui lui ressemble… contrastée, énigmatique, profonde, mystique et magnifique. Guy, beau dernier envol à toi. Le creux de ton absence est infini.

6 mai 2019

On bosse on turbine on taffe on fume on gratte pour la naissance du livre sur Chauvé et les histoires de ses anciens artisans et commerçants ! Ici son café du Centre en… 1930, ma foi ?

5 mai 2019

Cette nuit, l’ami Denis, berger du Cantal, frontale au-dessus des yeux, s’est trouvé face aux carnages des loups dans sa montagne. 21 de ses brebis dévorées.

A Noël dernier nous buvions l’apéritif dans son chalet de bois, il nous faisait part de ses craintes depuis les attaques au printemps dernier et pendant l’été, il nous disait « les meutes peuvent parcourir 70 km en une nuit… »

Ces loups venus d’Italie vont-ils être pourchassés pour sauver les dernières flammes de vies humaines dans cette montagnes reculée ? »

4 mai 2019

Les souliers rouges de Flora

Flora est une adolescente.

Elle vole des médicaments à sa grand-mère.

Un jour, à leur place, elle découvre des lambeaux de cuir rouge.

De ce jour elle n’a de cesse de dénicher des morceaux de cuir rouge de toutes sortes.

Une fois toute la matière pourpre rassemblée, elle se fabrique des bottes magnifiques.

Un jour elle rencontre par un hasard qui n’en est pas un, une professeure de danse.

Flora devient une élève assidue amoureuse transie.

Elle s’installe chez sa professeure.

Ses bottes sont remisées au grenier.

Chaussures de marques exigées.

Justement sur le mont des bobos de la ville, l’endroit huppé ou tout est bon à acheter il y a un styliste à ne pas rater. Ce jour-là, des ballerines rouges flamboient pour Flora. Elle déploie un argumentaire de folie pour les faire acheter par sa chérie. Et les voilà à elle.

La voilà embarquée dans la danse…

3 mai 2019

J’ai raconté hier le Fils de la Pierre aux Ce1 de Lamartine et lundi aux Cm1 de Paul Bert à Saint-Nazaire. Les plus jeunes enfants se sont questionnés sur la pénombre. Comment le héros fait-il pour voir dans la pénombre ? Et que voit-il ? Comment peut-on voir dans la pénombre ? Des images ont surgi, différentes forcément selon les enfants, mais parfois proches aussi pour d’autres, précises, s’enrichissant au fur et à mesure qu’ils entraient dans l’histoire.

2 mai 2019

1er mai 2019

FIESTA

30 avril 2019

29 avril 2019

C’est l’anniversaire d’Angelo. 10 ans. El Angelo. Bellissimo.

Déjà une décennie que j’ai accompagné en chantant vibrant expulsant de mon ventre le nouveau -né qu’il fut alors tout petit être aux yeux noirs d’une profondeur inouïe ! Je déploierai un jour cette aventure en un conte éternel et universel.

28 avril 2019

« c’est alors que j’ai vu une toute petite fille bouclée portant une cruche verte. Il m’a bien semblé la reconnaître mais je n’étais pas sûr »


La chemise de la fée d’Henri Pourrat…

27 avril 2019

26 avril 2019

Jeux de vire langues avec les enfants de Cp Ce1 devenus chansons staccato rapidamento !

25 avril 2019

Des heures à enlever les chenilles des arbres du jardin, de toutes formes, de tout poils de toutes couleurs… mais trop gourmandes !

24 avril 2019

Fenêtres en croisillons, telles celles fabriquées par l’ancien menuisier de Chauvé.

23 avril 2019

Alors là… je vous partage mon questionnement sur ces mots de Maupassant. Moi qui travaille la parole, l’oralité, avec les contes, mais aussi l’écriture, collective, en ateliers, et aussi individuelle sous de multiples formes, je ne saurai trancher sur ce qui permettrait mieux de dévoiler le cœur d’un être. Qui découvre-t-on en lisant si ce n’est une part de nous-même, en résonance avec les mots écrits ? Et la lecture d’un texte est une démarche tellement différente de l’écoute d’une parole vivante…. La première met en rapport une personne avec un objet-texte qui est inerte, la deuxième relie deux êtres ou plusieurs êtres vivants dans un même instant, là est l’essentielle différence. Il y a pourtant des écrits fulgurants, et c’est là que je pourrais rejoindre Maupassant. Des écrits qui sont comme des cœurs à vifs offerts à nos yeux. Inoubliables. Vibrants à travers le temps comme si le papier était encore traversé par la sève de l’arbre et l’encre mue par la pression du sang dans les veines de l’auteur. Aussi puissants qu’un conte entendu et aimé de tout notre être ? … Je ne saurai trancher. C’est différemment que vaut chaque chose.

22 avril 2019

En toi toujours

Une mère veille

21 avril 2019


Le livre à venir sur les anciens artisans et commerçants de Chauvé s’aiguise, s’affirme, s’anoblit ! On le polit, on le peaufine, il n’en finit pas de sortir de sa gangue, il sera beau, on s’y consacre pleinement.

20 avril 2019

Si seulement les oreilles pouvaient s’ouvrir comme juste avant l’écoute des contes, les corps se détendre et se couler dans le silence en attente de leurs images intérieures, si seulement les mots justes pouvaient prendre leur place, leur épaisseur, leur force en douceur. Si seulement les respirations humaines pouvaient s’unir pour rouler comme des rivières et apaiser tous les maux du monde.

19 avril 2019

M’inspirer de ce chat-peintre avant de monter sur scène… un regard sur soi comme le sien doit neutraliser le trac !

18 avril 2019


Tandis que LL travaille assidûment les plans pour l’ouvrage collectif à venir sur Chauvé… j’avance sur le montage et le maquettage avec A. M … L’éclosion est prévue juste avant l’été !

17 avril 2019

Mon petit lapin s’est caché dans le jardin… Cherchez moi coucou, je suis…

16 avril 2019

Notre Dame en flammes Notre Dame 
Des oiseaux de feu ont envahi ta forêt
Notre Dame 
Ta flèche brisée creuse le ciel
Notre Dame
Des oiseaux de feu ont volé jusqu’aux plus secrets de tes bois..

11 avril 2019

Pas d’imitation, pas d’assimilation, pas de demi-mesure dans la poésie. S’emparer, ingurgiter, arracher, dévorer, digérer, recracher. La cannibale littéraire dévore la chair d’un texte pour en faire quelque chose d’autre. Lire, dit-elle, est un acte sauvage, créer est un acte cannibale. Un texte est un corps résistant, puissant, dégoulinant et la poésie n’est pas un monument. C’est un lieu d’échange, c’est un grognement, un bousculement, un hurlement, ce sont des tripes pétries, des larmes en argent, c’est un acier tranchant, un métal brûlant. La poésie n’est pas un monument. C’est une ligne rapide et inattendue, un coup de massue dans un mur, un coup de couteau dans la toile de l’indifférence, c’est la frontière qui file, qui file, qui défile, c’est le dessous du volcan, bouillant et fumant, toujours en mouvement. C’est la danse, le cri, le corps. La poésie, c’est la vie. Celui qui fait du texte un monument est un meurtrier : il emmure un corps vivant.
La poésie
n’est pas
un monument.
Kathy Acker : « Your mind is a nightmare that has been eating you : now eat your mind »

2 avril 2019

C’est décidé j’adapte certaines de mes histoires en kamishibaï .
pour les touts-petits . .. Pastels, crayons, et cartons pour le petit théâtre de bois noir. C’est parti !

1 avril 2019

Une petite fille de grande section a conté aujourd’hui le chat et le rouge-gorge, que j’avais raconté une dizaine de fois à son groupe. Elle était magnifique. Trois enfants ont beaucoup bougé tout en écoutant, très attentivement, de tous leurs yeux, de toutes leurs mains, de toutes leurs oreilles. Les neuf autres semblaient comme immobiles juste animé de leurs souffles bouches ouvertes yeux expressifs. Moments très drôles et échanges sur les sorcières après les histoires… « pourquoi qu’elles veulent manger les enfants et en faire des rôtis ?… »

31 mars 2019

Je prépare un conte gallois pour aboutir une première forme au début de l’été. Je lis Les Quatre branches du Mabinogi. Mes images prennent forme avec une précision saisissante. Le nain chevelu solide comme la pierre, l’oreille de l’aveugle percée d’un anneau d’or, et la grande mère, ceinturée de ses longs cheveux de cuivre.

30 mars 2019

Rouge-gorges, mésanges, merles et corneilles accompagnent mes pas sur le sentier côtier. Une mouette plane sur un courant de vent, longtemps, je me glisse entre ses ailes dans la douceur des plumes et immobile, heureuse, je me laisse porter.

29 mars 2019

Le trac à chaque fois avant de conter toujours avant toujours plus jamais moins…

28 mars 2019

Chantier en cours sur le village de Chauvé :

La démarche de collectage qui constitue la première étape du projet est très riche humainement, elle permet des rencontres, elle tisse des liens entre personnes de générations différentes, valorisant la parole de femmes et d’hommes qui pensent en général qu’ils n’ont rien d’intéressant à dire, et découvrent soudain en même temps qu’ils parlent qu’ils sont porteurs de toute une mémoire, tout un savoir, extrêmement riche, et foisonnant à la fois d’anecdotes, d’aventures singulières mais aussi de faits historiques, d’événements collectifs qui ont marqué une communauté et forgent l’histoire d’un village…

Ils donnent des éléments concrets, des images, sur l’ensemble d’une époque, et d’une évolution qui peut concerner d’autres villages de manière semblable ( disparition des commerces de proximité, transformation de l’artisanat disparition de la dimension  » fourmilière » des bourgs d’autrefois, qui débordaient d’activités diverses…, avec – entre autres – des caractéristiques étonnantes pour aujourd’hui comme le fait courant d’exercer plusieurs métiers en même temps…)


La deuxième étape, constituée par les ateliers d’écriture, est également passionnante car ayant décidé dès le départ de transformer tous les témoignages recueillis en un ouvrage de fiction, nous étions libres d’inventer et de jouer avec les mots et le langage.

Nous avons beaucoup échangé, dans le plaisir, et le rire, mais aussi en approfondissant certaines recherches pour nourrir les textes, en retournant voir nos témoins, en observant de plus près certaines des photographies collectées par Laurent Lecoq.

Chacun-e des participants des ateliers d’écriture a apporté son regard, ses idées, ses préférences, sa langue écrite, pour forger une création collective. Nos échanges et nos discussions en ateliers ont permis d’assembler tous les écrits, de trouver un angle pour les relier, et enfin d’inventer ce personnage de facteur qui couronne le tout. Etre ensemble autour d’une table, se poser des questions ensemble, se lire nos textes et les réinterroger ensemble, s’enrichir de nos connaissances du terrain, mais aussi de nos expériences personnelles, partager nos doutes, s’apporter nos idées d’écriture ,tout cela constitue pour moi l’essentiel de toute cette démarche, c’est l’aventure humaine, la force du groupe qui permet d’aboutir à une création collective.

J’aime beaucoup ce cheminement qui est d’écouter et de recueillir des paroles de personnes parfois très âgées et de leur donner de l’écho. Cette étape de travail pourrait être infinie, c’est parfois frustrant de devoir s’arrêter car on aimerait les écouter, et les enregistrer encore, et encore, mais le travail qui vient ensuite, la transcription de leurs paroles, est extrêmement long, et exigeant. Et on ne peut pas travailler à partir de milliers de pages de matériau brut, le rythme de nos vies, de notre époque, ne permet pas cela.

La deuxième étape, qui est la transformation des écrits sous une forme libre, ouverte, facilitante pour celles et ceux qui ont décidé d’écrire est un passage délicat. Il faut trouver la forme la plus adaptée à tous. Chercher différents scénarios possibles. Nous disposions de peu de temps pour la réalisation de l’ouvrage.  L’écriture de lettres, la correspondance, m’est apparue assez vite comme la plus intéressante pour la spontanéité, et la liberté qu’elle offrait. Et comme souvent dans les aventures collectives, au fil des ateliers, il y a eu des trouvailles, et notamment celle du personnage du facteur ! Grâce aux participants des ateliers d’écriture, le facteur est devenu un personnage à part entière , totalement inventé- paix à son âme – et créant un fil rouge dans l’ensemble de l’ouvrage.

C’est vraiment ce que je préfère quand j’anime des ateliers d’écriture : c’est l’écriture elle-même qui fait naître des événements, des personnages, des textes qui surprennent les auteurs eux-même et leur font vivre le plaisir d’écrire. C’est en faisant, en écrivant, que les idées ou les souvenirs prennent forme au bout du stylo.Oui, je suis vraiment heureuse d’offrir cela aux personnes qui viennent écrire : leur proposer d’entrer dans ce mouvement surprenant et riche pour tous, l’écriture, qui amène toujours des trouvailles, des questions, des trésors à partager.

Pour la suite, nous avons la chance d’avoir un éditeur intéressé par ce projet et nos textes vont pouvoir trouver une place dans un ouvrage relié, aux côtés d’une quarantaine des photographies qui ont impulsées toute cette aventure. Nous pourrons ainsi les offrir aux personnes qui ont témoigné. Nous pourrons aussi, grâce à ce livre, faire découvrir à tous les lecteurs et les lectrices qui le souhaitent des facettes d’un Chauvé insoupçonné, oublié, où on s’installait à la fraîche avec tous les voisins dans les rues pour discuter, un Chauvé où les cafés vibraient des voix sonnantes des maçons, des charpentiers, et des ouvriers des environs, où les petites fermes jalonnaient les maisons du bourg, avec quelques vaches, poules et des légumes, où les sabots des chevaux claquaient sur les routes, où on passait le feu avec un don transmis de génération, en génération,où le facteur naviguait parfois à vue sur son vélo tant les arrêts dans les maisons avaient été bien arrosés…

27 mars 2019

Les histoires sont des sculptures de silence…

26 mars 2019

25 mars 2019

Cavalières d’ivoire, épée de roses, eau inimitable, vous êtes de tous mes combats.

24 mars 2019

Je suis toujours à l’abri mais toujours mouillée, qui suis-je ?

23 mars 2019

Un homme a perdu son chemin. Il arrive à une patte d’oie où habitent deux frères jumeaux indistinguables l’un de l’autre. L’un dit toujours la vérité, l’autre dit toujours le contraire de la vérité. Quelle question l’homme peut-il leur poser pour connaître la direction à prendre ?

22 mars 2019

21 mars 2019

20 mars 2019

19 mars 2019

Les bateaux de papier

« Jour après jour, et un à un, mes bateaux de papier flottent sur la rivière, portés par le courant.

Sur leur coque, j’inscris en grandes lettres noires mon nom, et celui du village où je demeure.

Quelqu’un là-bas, dans un pays éloigné, les trouvera j’espère, et apprendra qui je suis.

Je charge mes petits bateaux de fleurs de shiuli cueillies dans notre jardin dans l’espoir que cette floraison de l’aube aura la bonne fortune d’aborder au pays de la nuit.

Quand j’ai lancé à l’eau mes bateaux de papier, je lève mes yeux vers le ciel, et voilà que de petits nuages apprêtent leurs voiles blanches et bombées !

Quelque camarade joue-t-il avec moi de là-haut, les faisant partir sur le vent, pour courir avec mes bateaux ?

Quand la nuit vient, j’enfonce ma tête dans mes bras, et je rêve que mes bateaux de papier voguent toujours, toujours plus loin, sous la clarté des étoiles de minuit.

Les fées du sommeil y voyagent, et la cargaison, ce sont leurs paniers pleins de rêves ! »

Rabindranath Tagore, La jeune lune, 1909

18 mars 2019

Chansons comptines et contes today à l’école Michelet en compagnie de Nuage Blanc ! Antoine, 3 ans, s’est mis à ramper au moment où je racontais le petit frère d’Héléna en escapade vers la forêt, guetté par les oies sauvages… clin d’œil d’un conte en mouvement !

15 mars 2019

Groupe passionnant au CRV de Nantes hier soir, médiateurs culturels, bibliothécaires, clown, illustratrice, lectrice, éducateur, ludothécaire, bénévole Lire et Faire Lire … tous riches d’images et d’expériences précieuses, et pleins de désirs d’entrer en chemin de conteurs !

Les ateliers du Centre Ressources Ville de la Ville de Nantes

12 mars 2019

« Hâte toi de transmettre

Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance

Effectivement tu es en retard sur la vie

La vie inexprimable »

René Char, En trente-trois morceaux, 1997

11 mars 2019

7 mars 2019

6  mars 2019

Il était une fois une très vieille femme chinoise toute ridée coiffée d’un chapeau minuscule et vêtue d’un costume noir. Elle partait en voyage avec une toute petite fille irlandaise. Elle avait une grande valise avec 1000 ruses à l’intérieur. Elle avait quatre filles, une boiteuse, une aveugle, une sourde, et une muette, celle qui boîte gravissait les annapurnas, celle qui ne voit pas tissait la tapisserie de l’Apocalypse, celle qui n’entend pas portait dans le vent toutes les nouvelles du monde, et celle qui ne parle pas déclamait les histoires des passants sur cette terre…

1 mars 2019

Chanson de la planète qui roule de Walt Withman dans Feuilles d’Herbe , 1856

« Chanson de la planète qui roule et des mots qui vont ensemble,

Avez-vous pu penser sérieusement une minute que toutes ces lignes verticales , courbes ou angulaires, ce semis de petits points figuraient les mots en question ?

Détrompez-vous, les mots substantiels se trouvent au fond du sol et de l’océan,

Au fond de l’air, au fond de vous.

Avez-vous pu sérieusement penser une minute que les musiques délicieuses qui tombaient de la bouche de vos amis figuraient les mots en question ?

Détrompez-vous, ce sont des mots encore plus délicieux les mots véritables.

Mots et myriades de mots sont les corps humains (D’ailleurs les meilleurs poèmes sont ceux qui restituent le corps, masculin ou féminin, la beauté de ses formes, sa joie naturelle,

L’activité, la réceptivité du moindre de ses organes sans honte ni aucune raison de honte),

Air, terre, eau, feu – mots, profondément,

Moi pareillement avec eux – mes qualités, les leurs s’interpénètrent – mon nom ne leur signifie rien,

Fût-il traduit dans les trois mille langues de la terre qu’est-ce que l’air, la terre, l’eau, le feu, auraient-ils à connaître de mon nom ?

Une présence physique saine, un geste d’amitié ou même de commandement sont des mots, disent quelque chose, expriment un sens,

Le charme évident de certains hommes, de certaines femmes est l’expression d’un sens tout aussi bien.

La mécanique des âmes fonctionne par tous ces mots inaudibles de la terre,

Les maîtres qui connaissent les mots de la terre y recourent davantage qu’aux mots simplement audibles.

Le mot « amélioration » est l’un des mots de la terre,

Jamais la terre n’est en retard ni ne manifeste de la hâte,

Mais emporte, latente en elle depuis son tout premier bond, la totalité de ses attributs, développements et conséquences,

De sorte qu’elle n’est pas belle qu’à moitié, ses défauts ses excroissances ne comptent pas moins que ses perfections.

La terre ne pratique pas la rétention, elle est plutôt généreuse,

Ses vérités sont constamment en attente, sans d’ailleurs être tellement cachées,

Mais leur calme discrétion ne se transmet pas par la lettre imprimée,

Elle imprègne l’ensemble de ces choses qui se livrent à elles-mêmes spontanément,

Par l’invitation du sentiment, donc, je ne parle pas,

J’exprime, j’exprime sans cesse, et cependant si vous ne m’entendez pas de quelle utilité vous serai-je ?

Porteur, accoucheur du mieux, de quelle utilité vous serai-je si vous m’enlevez cela ?

Accouchez ! Accouchez !

Préférez-vous laissez en vous pourrir votre fruit ?

Préférez-vous mourir d’asphyxie dans votre croupissement ?

Jamais de grandes discussions, la terre,

Jamais de négociations dramatiques,

Jamais de cris aigus, de hâte, de persuasion, de menace, de promesse,

Aucune discrimination, aucun échec prévisible,

Aucune fermeture, aucun refus, aucune exclusion,

Information absolue sur tout, puissance, objets, Etats, personne ne sera tenu à l’écart.

Pas de spectacle la terre, d’ailleurs pas de refus non plus du spectacle, ses richesses sont toutes sous la surface,

Sous la surface des bruits ostensibles, du choeur auguste des héros, du gémissement des esclaves,

Du serment des amants, de la malédiction étouffée des moribonds, du rire de la jeunesse, de l’intonation des négiociateurs,

Tous ses mots infaillibles résident sous les surfaces.

Infaillible pour les petits enfants l’éloquence muette de leur grand-mère,

Infaillibles les mots authentiques comme sont infaillibles mouvement et réflexion,

Comme sont infaillibles nuit et jour, et notre voyage au long cours qui ne s’interrompt jamais.

Parmi ses infatigables soeurs,

Dans l’incessant quadrille de ses soeurs

Soeurs aînées, soeurs cadettes qui cherchent ou fuient le centre,

Danse la danse avec l’ensemble, la magnifique sœur que nous connaissons.

Assise, offrant son ample dos à tous les regards,

Que fascinent également les charmes de sa jeunesse, de sa vieillesse,

Voici celle que je ne vénère pas moins que les autres, assise imperturbablement,

Tenant à la main ce qui ressemble à un miroir renvoyant l’image de ses yeux vifs,

Occupée donc, assise, à se dévisager, n’invitant ni ne repoussant personne,

Miroir tendu infatigablement devant elle jour après jour, nuit après nuit.

Perceptibles dans la distance ou de tout près,

Ponctuellement paraissent en public chaque jour les vingt-quatre, Ponctuellement approchant et passant en compagnie plurielle ou singulière,

Ne regardant jamais avec leurs propres yeux mais les yeux de leurs compagnons, Les yeux des enfants ou des femmes ou des hommes qui sont leurs compagnons,

Les yeux des animaux, des choses inanimées, Les yeux du paysage, le visage de l’eau, l’exquise physionomie du ciel,

Nos yeux, vos yeux à vous comme à moi qui fidèlement les reflétons,

Infaillible manifestation publique quotidienne dans un continuel renouvellement de l’accompagnement,

Embrassant l’homme, embrassant tout, avancent en leur irrésistible procession autour du soleil les trois cent soixante cinq,

Embrassant tout en leur réconfortant apaisement suivent sur leurs talons trois cent soixante cinq copies exactes des premières aussi indiscutablement nécessaires.

Dans sa bascule pérenne que rien ne peut dissuader, Soleil ni tempêtes ni froid ni chaud ne faisant obstacle à son transport,

Non plus qu’à l’héritage continu de l’âme prenant réalité et déterminations,

Sa route pénétrant dans le vide fluide devant et alentour pour le diviser,

Sans retard d’aucun heurt ni freinage d’aucune ancre écueil d’aucun rocher,

Allègre, heureux, sans l’ombre du deuil ni tristesse d’aucune perte,

Comptable à tout instant de toute sa cargaison jusqu’au détail près,

Vogue sur la mère divine l’embarcation divine,

Qui que vous soyez, mouvement et réflexion vous sont destinés en particulier.

L’embarcation divine navigue sur l’océan pour vous.

Qui que vous soyez ! Vous êtes celui celle pour qui la planète est solide, est liquide,

Vous êtes celui celle pour qui le soleil la lune sont suspendus au ciel,

Car il n’y a pas plus de présent de passé que vous même,

Car il n’y a pas plus d’immortalité qu’en vous-même.

Chaque homme pour soi chaque femme pour soi est mot de présent de passé est mot authentique d’immortalité.

Personne ne peut rien acquérir pour quelqu’un d’autre, non personne.

Au chanteur la chanson, elle lui revient presque totalement

Au professeur la leçon, elle lui revient presque totalement

Au meurtrier le meurtre il lui revient presque totalement

Au voleur le larcin il lui revient presque totalement

A l’amoureux l’amour il lui revient presque totalement

A ceux qui donnent le don, il leur revient presque totalement – c’est infaillible,

A l’orateur l’oraison, comme le rôle à l’acteur et à l’actrice et pas à l’auditoire,

Et aucun homme jamais ne comprendra aucune autre grandeur ou bonté que la sienne, l’exemple de la sienne.

Je fais serment que la terre la planète sera intégrité parfaite à l’homme à la femme qui le seront aussi,

Que la terre la planète sera fragment blessant aux seuls homme femme qui le seront aussi.

Je fais serment qu’il n’est de puissance ni de grandeur qui n’imitent ceux de la terre même,

Qu’il n’est théorie de quelque valeur qui ne corrobore la théorie de la terre même,

De politique, de chant, de religion, de mœurs ou quelque autre sujet qui ait aucune valeur indépendamment de la vastitude de la terre même.

Je jure que je commence à percevoir un amour aux spasmes plus doux que ceux qu’excite la réponse amoureuse,

Qui est l’amour contenu en soi-même sans jamais rien inviter ni refuser rien.

Je fais serment que je commence à ne plus rien voir dans les mots audibles,

Tellement la totalité des choses converge vers la présentation des sens inexprimés de la terre,

Converge vers l’homme qui dira le chant du corps et de la vérité de la terre,

Converge vers l’homme qui réunira le dictionnaire des mots inaccessibles à la lettre imprimée.

Je fais serment de voir ce qui est mieux que de dire le meilleur.

Quand je m’engage à essayer de dire le meilleur je ne peux pas,

Ma langue ne tourne plus sur son pivot,

Ma respiration n’obéit plus à ses organes,

Je deviens muet

D’ailleurs le meilleur de la planète ne peut pas se dire, car détail ou ensemble, tout est meilleur,

Ce n’est jamais ce que vous attendiez, c’est toujours moins cher, plus facile ou plus près,

Les choses n’ont pas eu à quitter la place qu’elles occupaient précédemment,

Faits, religion, progrès, politique, commerce ne sont pas moins réels qu’auparavant,

L’âme non plus n’est pas moins réelle, elle est tout aussi positive, tout aussi directe,

Ce ne sont pas les preuves irraisonnées qui l’ont établie,

c’est sa croissance indéniable qui la légitime.

….

Jeunesse, vieillesse, jour et nuit

Jeunesse vaste aimante et vigoureuse, jeunesse gracieuse, force fascinante,

Sais-tu que la vieillesse viendra sur tes talons avec non moins de grâce, de force ou de fascination ?

28 février 2019